
LOLA T70 MKIII
Vends Lola T70 MKIII de 1966
Derrière Lola, on retrouve un anglais : Eric Broadley. Né en 1928 à Bromley qui se passionne très vite pour le sport automobile. Cmme d’autres « génies » de l’époque nommés Colin Chapman ou encore les frères Costin, il modifie des Austin Seven pour en faire des autos de course. En 1956 sa Broadley Special se fait remarquer pour ses performances et devient un succès commercial. Concurrente de la Lotus XI, l’auto basée sur un châssis tubulaire et motorisée par un Coventry Climax est très performante. Devant les performances, bien trop élevées pour lui, et la demande croissante, il décide de fonder sa propre marque qu’il nomme Lola, en référence à la chanson Whatever Lola Wants. En 1958 la société est née et va produire 35 exemplaires de cette Lola Mk1 en quatre ans.
Le développement passe également par des monoplaces de Formule Junior… à la Formule 1 !
Lola a le vent en poupe. Broadley se lance dans un projet de GT, une voiture fermée, motorisée par un V8 Ford, c’est la Lola Mk6. Si l’auto n’est pas très connue, c’est surtout parce que la production n’atteint pas le seuil suffisant pour qu’elle puisse être engagée en GT. Par contre, elle tape dans l’œil de Ford et sera finalement la base de la GT40 !
Broadley se lance à fond dans l’aventure mais la première mouture de la GT40 est décevante et quand Ford confie le développement complet de l’auto à Shelby en 1964, il décide de retourner à ses premiers amours avec une voiture ouverte.
La Lola T70 en piste
Pilote de développement de la voiture, John Surtees est un des premiers à la faire rouler. Avec un V8 Oldsmobile dans le dos, il est au départ du Senior Service de Silverstone en mars 1965 et concourt notamment contre deux autres Lola T70. C’est lui qui signe le meilleur résultat, deuxième derrière Jim Clark sur Lotus, mais crédité du meilleur tour en course.
Le Mecom Racing en acquiert une et, une semaine après son lancement, elle est au départ des 12h de Sebring (pour un abandon).
Courant en Sports ou en Formule Libre, elle accumule les engagements dans des courses qu’on qualifierait de secondaires puisqu’elles ne sont pas au championnat du monde. Ces courses qui animent les week-ends sans F1 et grands rendez-vous d’endurance attirent pourtant des pilotes de renom.
Ainsi, rien qu’en 1965 les Lola T70 voient Surtees, mais aussi Walt Hansgen, David Hobbs, Jackie Stewart, Richard Atwood, Bob Bondurant ou Mario Andretti être engagés par des équipes comme Mecom, Surtees ou le Stirling Moss Racing pour glaner des succès et des podiums à travers les USA et l’Angleterre. Si on est des loin des paillettes du championnat du monde, la nouvelle Lola est bien née et c’est un succès. Aujourd’hui les Lola T70 vivent une deuxième vie très active en courses historiques.
Elles animent les plateaux de sportscars comme le Classic Endurance Racing ou les courses des Masters. Sa ligne reste une signature incomparable et les performances sont au rendez-vous. C’est un choix très prisé des pilotes les plus rapides.
Notre voiture : elle fut livrée neuve en mars 1966 à Phil Scragg sous la forme d’une T70 Spider MkII, équipée d’un moteur Ford V8 de 289 cid (4,7 litres). Engagée dès lors en courses de côte dans le championnat britannique RAC, elle remporta immédiatement un grand succès en s’imposant notamment à Craigantlet en Irlande du Nord, ainsi qu’à Prescott, Phil s’adjugeant sa catégorie à douze reprises sur treize participations cette année-là!
En 1967, elle subit une profonde transformation par Williams et Pritchard, recevant une carrosserie spider ultralégère unique à ailes profilées, ainsi que des modifications de châssis et de suspensions réalisées par Felday Engineering. Dans cette nouvelle configuration, Scragg domine à nouveau largement sa catégorie de 1967 à 1969, accumulant 36 victoires en 40 courses, avec des succès notables à Prescott (1967) et Scarborough (1968). En 1970, la voiture passe aux mains de Tony Harrison, remportant à son tour plusieurs victoires, notamment aux épreuves RAC de Perton et Blackpool.
Par la suite, la voiture connut plusieurs propriétaires, dont David Preece et Terry Smith, ce dernier l’équipant d’un moteur Chevrolet V8 de 5 litres et d’une carrosserie de MkIII B coupé en 1986. Après avoir été en possession du collectionneur français Yvan Mahé, elle fut acquise en 1998 par Dennis Galland qui continuera d’engager notre voiture dans les courses historiques européennes.
Elle change de mains à nouveau en France, et sera entièrement restaurée dans sa configuration actuelle de Lola T70 MkIII sur un châssis neuf, celui d’origine étant livré à côté.
Passeports techniques
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